Lancement du site du Réseau cinéma des écoles d'art

Site du Réseau cinéma des écoles d'art

Le Réseau Cinéma a été constitué en 2015 par des enseignant.e.s, artistes et théoricien.ne.s de plusieurs écoles supérieures d’art. Il a pour objectif de produire des formes d ‘expérience et de connaissance collectives depuis, avec et sur le cinéma considéré comme outil et objet de la recherche.
Depuis 2017, il reçoit l’Aide au projet de Recherche du Ministère de la Culture et de la Communication.

Dans une première phase (2016-2018) le Réseau Cinéma à questionné l’autorité des muséographies ethnographiques et ordres paysagers des jardins tropicaux en prenant appui dans la pensée d’Achille Mbembe et son idée d’oeuvrer pour un lieu autre, un antimusée qui à l’inverse de l’emprise du musée ethnographique et colonial, permet à l’hospitalité radicale d’advenir :
«Lieu de refuge, l’antimusée se conçoit également comme un lieu de repos et d’asile sans conditions pour tous, les rebuts de l’humanité, les “damnés de la terre” , ceux-là qui témoignent du système sacrificiel qu’aura été l’histoire de notre modernité — histoire que le concept d’archive peine à contenir »∗.

Pour son programme actuel, le Réseau Cinéma souhaite poser les bases de différents axes pour interroger et inventer des formes collaboratives.
Il s’agira d’investir les possibles rôles du cinéma, objets filmiques ou cinéma élargi, dans la création de lieux où faire-et-penser-ensemble, des lieux d’accueil de l’hétérogène, de l’ailleurs et du loin, des lieux d’hospitalité et de convivialité, d’échanges et non d’appropriations.
Comment le collectif peut-il se nourrir de l’ailleurs et se reconfigurer en interaction avec lui ? Comment travailler le collectif, d’une manière non autoritaire, tout en maintenant la possibilité d’une autonomie créatrice ?
Le collectif selon Jean Oury est celui au contraire qui permet de voir émerger les singularités quelconques, singularités de toute sorte, car s’ouvrant sur leurs devenirs et non une soumission au groupe. Faire place à l’expérience avec, et voir émerger, peut-être, des cinémas-expériences qui n’imposent pas une seule idée-forme de cinéma.