Académies et contre-académies en espaces coloniaux et indépendantsAtelier de recherche, Institut national d'histoire de l'art

E.O. Hoppé, étudiantes en art à Santiniketan, 1929 © E.O. Hoppé Estate Collection / Curatorial Assistance Inc.

Les académies, souvent réunies en écoles, ont longtemps cherché à façonner l’apprentissage, l’appréciation et la création artistiques en espace colonial et à imposer codes, usages et conventions faisant ainsi émerger de nouvelles élites.Contestées et parfois déjà réformées pendant les luttes anti-coloniales, leurs héritages ont cependant longtemps survécus après les indépendances, et continuent de façon sous-jacente d’influencer les scènes artistiques contemporaines.

De ce fait, d’autres moyens de passage de connaissances se sont mis en place dans les arts visuels, mais aussi dans des champs annexes et/ou en langues vernaculaires. Ceux-ci ont permis, entre autres, de dépasser les notions de styles et de décloisonner les frontières entre art et artisanat. Ces réseaux alternatifs déjà mis en place pendant le colonialisme ont, parfois de manière confidentielle et souvent irrévérencieuse, contribué à renverser l’autorité coloniale.

Responsable scientifique : Devika Singh (université de Cambridge/INHA GAP)

 

Programme : 

10h: Accueil des participants


10h15: Ouverture de la journée
Zahia Rahmani (responsable du domaine de recherche «Histoire de l’art mondialisée», INHA)


10h30: Introduction
Devika Singh (membre du groupe Globalisation, Art et Prospective, INHA ; chercheur affilié au Centre d’études sur l’Asie du Sud, université de Cambridge)


11h00Partha Mitter (université de Sussex)
L’enseignement académique et son ennemi : le Government Art School, Calcutta, et l’école Kala Bhavan de Tagore à Santiniketan (Academic art teaching and its enemy: Government Art School, Calcutta, and the Kala Bhavan in Tagore’s Santiniketan)
conférence en anglais

 

11h45:  Elvan Zabunyan (université Rennes 2)
Hériter, transmettre, partager. L’enseignement dans le contexte culturel et politique africain américain

 

12h00: Discussion

 

12:30: Pause déjeuner

 

13h30: Zahia Rahmani (INHA)
Les archives Victor Tardieu, fondateur de l’École des Beaux-arts d’Indochine : problématiques postcoloniales et histoire de l’art

  

14h00:  Emmanuelle Chérel (École des beaux-arts, Nantes)
Dakar : Présence du Futur

 

14h30: Discussion

 

15h00: Pause café

 

15h15: Chuong-Dai Vo (Asia Art Archive, Hong Kong)
L’éducation artistique à Saigon : de l’époque coloniale française à la période de la République (Arts Education in Saigon: From the French Colonial Era to the Republican Period)
conférence en anglais

 

15h45: Laetitia Zecchini (CNRS)
Poètes en rupture de ban et artistes en dissidence : ouvrir des espaces alternatifs dans les « conspirations » éditoriales et les « petites revues » des années 50-70 en Inde (‘Drop-out’ poets and dissenting artists: clearing alternative spaces in the Indian little mags, small presses and ‘conspiracies’ of the ‘50s-‘70s)
conférence en anglais

 

16h15: Discussion et clôture de la journée

 

 

Informations pratiques

Salle Giorgio Vasari 
Institut national d'histoire de l'art 
2, rue Vivienne  ou  6 rue des Petits Champs 
75002 Paris 


Date et horaires 
Mercredi 14 novembre de 10H à 18H 
Entrée libre